
Ecrire dans des draps blancs l’histoire maculée des générations passées. Se réécrire comme une lignée, une descendance dans son hérédité maladive ou bénéfique, dans ses habitudes et ses surprises. De génération de fils en fille, père, mère et rejetons plus ou moins avoués. Comment expliquer le présent, ce résultat écrasant sous des années, des décennies, des siècles d’inévitable poids. Chevelures poussées au vent de pays différents ou au souffle d’adresses inchangées, de lieux connus, de paysages et d’images identiques. Leurs odeurs entre d’autres reconnaissables, entre toutes imprégnées jusque dans les os des hommes, des femmes, des enfants. Alors, souvent ne jamais connaître la couleur d’un ciel nouveau, le goût d’une terre étrangère dans son âpreté incontournable, d’une terre même voisine. S’ancrer les deux pieds dans un sol sans espoir de changement ou sans volonté de découverte.