« … de maigres épines qui toutes étendent leurs rameaux du même côté,
comme si elles imploraient l’aumône du soleil. »
Emily Brontë – Les Hauts de Hurlevent
……..
encore une page
un bout de feuille
décroché
de l’arbre démembré
……..
je suis proche de ton ombre
quand les arbres nous approchent
je vois ce ciel noir comme un miroir
dans le creux de ton épaule à ton cou
mais les fleurs sur le chemin
tendent leur gueule de fausse allégresse
il fait froid
……..
enfants riant et courant
fines et sauvages fleurs pâles
comme elles
les enfants faneront
……..
le pli dans la fenêtre a un visage de pluie
les rafales frappent ma poitrine
à travers le battant
et mon corps sous l’eau ne se lave
je ne peux traverser l’averse
……..
l’aubépine fait cadeau de son parfum âcre
et on la retient au creux du pouce
pour voir perler la goutte rouge

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