Il faut allumer la chaleur. Des ocres, des rouges, des ors faire des calories. Les baies accrochées aux branches encore vertes, les piler pour les fondre en liqueur puissante. Le froid s’accroche ? Oui, les vitres montrent leurs perles d’eau et font du jardin un bijou glacé, un gâteau fouetté de décors jaunes bruns. J’ai envie d’accrocher la chaleur d’un poêle virtuel. Des voix venues du nord, ces voix virtuoses de la négation des froids, accompagnent la lente chute des feuilles. Ce n’est pas le vent que j’entends, mais le chuchotement de ces amis lointains qui veulent m’apprendre l’hiver, le froid et les longs mois endormis. Me montrer le don d’un pelotonnement dans la laine douce des feuillages tressés sur le dos des animaux. M’aider à me calfeutrer dans le sommeil des hivers blancs et bleus. Il faut allumer la chaleur, disent les voix. Il n’y a pas d’autre choix. Et le poêle s’allumera, fera don de sa chaleur innée.

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