Je pense au sommeil du bébé. Le premier sommeil mêlé de vie bien avant la naissance, dans cette couveuse maternelle et cotonneuse. Le bébé immergé dans le liquide vital, à la fois nourri, bercé, distrait et endormi. Une image de lente évolution, de bienfaits réciproques entre la mère hébergeuse et l’enfant gîté. Le sommeil du bébé qui débouche sur un cri. Un cri de surprise devant le monde qu’on lui ouvre. Un cri de douleur devant le froid de son nouvel espace de vie. Un cri qui le fatigue tant qu’il n’a que le désir de retrouver le sommeil bienfaiteur. Ainsi va la vie de bébé, ainsi s’ébauchent ses jours rythmés de veilles et de nuits, de mouvement et d’immobilité.

Ecrits courts

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