Les hommes sont amers
comme le goût
de leurs erreurs
Ils s’attirent s’aiment
se détestent se lamentent
Fous comme des oiseaux
affolés par le halo aveuglant
ils cognent et tapent
contre leur raison envolée
Le jour la nuit
les hommes vivent
de rêve en rêve –
perdus pour leurs illusions


Il a aimé
les quatre vents
Dans un élan
il a aimé voler
Icare différent
parti loin de chez lui
guetter les vents
salés et bleus
les eaux des mers chaudes
Il a aimé
les quatre vents
et accrocher
les ailes des moulins
Sur son pied un soleil
pour l’aider à marcher
Enfant oublié
laissé à d’autres contes
à dormir au bord des lacs
Ce matin
tête par-dessus bord
il a chaussé la botte
Vers où aller
pour accrocher
une étoile
une seule
