Elle nous épie pour cela de son doigt pointé tout près pour nous montrer le couvert essentiel Elle épie du regard de ses paupières douces Et c’est peut être de l’amour en-dessous cousu entre le ciel qui protège et la…
Vaguement…
Je sens que je me délite. Je vogue au-dessus des clameurs, des mouvements extérieurs. Je respire difficilement, je caresse ma peau ambrée pour me sentir vivant. Il y a quelques jours encore, j’allais bien. Et depuis cet instant, le flou, le trou, cet abysse où je plonge. Membres sans muscles, tête sans réflexion, poumons sans oxygène. Je ne reconnais plus mon espace vital, les bruits changent autour de moi. La lumière est ocrée, des ombres évoluent dans l’espace clos. Suis-je malade ? Dois-je lutter contre un ennemi ? Il doit être invisible, je ne l’ai pas vu approcher. A moins que je ne sois ce petit poisson qui évolue harmonieusement dans son monde clos, éclairé jour et nuit par les reflets de l’eau sur son dos et ses écailles savamment disposées. Le débit de l’eau de la fontaine est mon pouls, ma force, les algues furtives sont ma nourriture. Un poisson libre de nager sans entraves, fondu dans son décor.
Revue ARPA
Cinq de mes textes viennent de paraître dans le numéro 131 ! Des arbres au ciel Des pleurs sous leurs branches déneigées et des instantanés de feu sous les paupières baissées Les bras refermés sur toutes les pensées les premières…
Mouchoirs fripés
Je n’inventerai jamais le soleil levant la lente apparition qui réchauffe le dard jaune fiché dans le sommet du pin le reflet mourant sur la fenêtre la goutte de lumière entre deux feuilles mortes du vieux chêne les couleurs éclatées…
Rosa rosa rosam
Fleurs couleur de sang Rosacées des matins et des soirées Lis blanc, étole de l’abbé portant l’habit du baptisé Rose grimpante déchirant ma chair accrochée au muret de pierres sèches Hortensias en réunion de sages assis en rond au bord…
Haïku, pourquoi pas…
Le haïku naît devant un feu de bois, une lumière matinale, un jour de pâle ciel de pluie. Il est joie vive d’un instant, rumeur bruyante de solitude. Il s’écrit sans rime, en écho à des profondeurs inexprimées, effluves à…
Revue Cabaret
Un de mes poèmes paru dans le hors série n° 8 de la revue Cabaret « Lumières dans la nuit ». à la lune je n’ai pas dévoré la vie admiré les soirées dorées et les heures matinales et étales sauté à…
Des mots que je ne saisis pas
Elle revient de loin, des continents muets, des îles usées et des rivières incolores. Elle revient pour un regard à moitié éteint à moitié curieux. Elle revient, mais non, elle me frôle, sombre, lointaine. Dans un creux du sol, de…