L’homme marche sur une route d’été, long ruban sinuant entre les blés mûrs. Seuls obstacles au déroulé du paysage plat, les poteaux en bois du téléphone et les pylônes électriques. Un arbre, peut être au loin ? Forme sombre, évaporée…
Immobilité de l’instant
En avril, comme les années précédentes, elle avait repris ses habitudes sur le chemin des reconnaissances. Elle appelait ainsi ses flâneries dans le quartier autour du bureau où elle passait ses journées. Des pensées désordonnées lui venaient lorsqu’elle traversait les…
B & B… bébé
Je pense au sommeil du bébé. Le premier sommeil mêlé de vie bien avant la naissance, dans cette couveuse maternelle et cotonneuse. Le bébé immergé dans le liquide vital, à la fois nourri, bercé, distrait et endormi. Une image de…
Journal d’hiver
5 octobre … pluie hier, passée ce matin … le soleil au réveil pour donner l’élan … paresse, petites envies, courses inutiles, retour bredouille … escapade lointaine ajournée en attendant des jours secs et sans vent … et revoir les…
« J’en rêve » ou « J’ai mal dormi »
Je ne dors plus la nuit depuis que j’écris des histoires courtes. Ou plutôt, j’écris des histoires courtes depuis que je ne dors plus la nuit. Enfin, je ne sais plus très bien… Mais pourquoi la nuit ? Eh bien c’est…
Revue FPM 26
La revue Festival Permanent des Mots publie dans son numéro 26 mon texte La mémoire couleur. A lire en page 32 de la revue
Revue FPM 24
VILVILLAGE et MELANCOVILLE, deux textes parus dans la revue Festival Permanent des Mots n° 24. Les textes… à lire Site de la revue
Vaguement…
Je sens que je me délite. Je vogue au-dessus des clameurs, des mouvements extérieurs. Je respire difficilement, je caresse ma peau ambrée pour me sentir vivant. Il y a quelques jours encore, j’allais bien. Et depuis cet instant, le flou, le trou, cet abysse où je plonge. Membres sans muscles, tête sans réflexion, poumons sans oxygène. Je ne reconnais plus mon espace vital, les bruits changent autour de moi. La lumière est ocrée, des ombres évoluent dans l’espace clos. Suis-je malade ? Dois-je lutter contre un ennemi ? Il doit être invisible, je ne l’ai pas vu approcher. A moins que je ne sois ce petit poisson qui évolue harmonieusement dans son monde clos, éclairé jour et nuit par les reflets de l’eau sur son dos et ses écailles savamment disposées. Le débit de l’eau de la fontaine est mon pouls, ma force, les algues furtives sont ma nourriture. Un poisson libre de nager sans entraves, fondu dans son décor.