Septembre va se terminer, fermer la gueule de l’été pendant que les nuages s’amoncellent ici ou là, prêts à éclater au-dessus de quelque tête. Septembre est sale et méchant, tête de mule et ventre d’ingrat. Septembre n’a rien qui vaille la peine de s’y étendre. …
Humeur
Le village
Des maisons alignées pas farouches mais hagardes habitées par des femmes des hommes pas farouches parfois hagards L’humanité en minuscules dans un village quelconque ° Le village est un abri pernicieux Il attise les bruits rapproche les limites Quand prendrons-nous l’envol qui sauve ? ° …
Heures sans lumière
Elle ne fait rien et s’en excuse La maison n’est pas rangée et la poussière mord l’apparence des choses Elle ne fait rien pour changer la place et l’harmonie rien pour faire vivre des amas de papier Il faudrait y écrire la vérité qui ennuie …
Journal d’hiver
5 octobre … pluie hier, passée ce matin … le soleil au réveil pour donner l’élan … paresse, petites envies, courses inutiles, retour bredouille … escapade lointaine ajournée en attendant des jours secs et sans vent … et revoir les ailleurs 21 octobre … rêve …
Furoshiki
Pourquoi ai-je pensé hier soir aux premiers et derniers enveloppements de l’être humain : le bébé emmailloté de toile fine à la naissance et le corps sans vie de l’homme glissé dans une pièce de linge blanc, un linceul… Parce que le hasard venait de …
Indifférente
La vie des minuscules ne m’atteint pas. Les insectes, les oiseaux, les chats domestiques ne m’émeuvent que très peu. Suis-je insensible, indifférente dans mes retraits, mes colères, mes angoisses devant la vieillesse, devant ceux qui retrouvent à petits pas un rythme de vie minuscule ?
Mots masqués
Parlons du masque, mais rapidement, le sujet est galvaudé ces temps ci. Pensons un instant aux masques dans le théâtre antique. En dissimulant le visage des acteurs, ils leur permettaient d’entrer dans la peau de tous les personnages, de jouer autant le tragique que le …
