2003 : je trouve par hasard seize tomes de la correspondance de George Sand dans les Classiques Garnier. J’achète le lot. Je lis les lettres, pas à la suite et pas toutes bien sûr. Je découvre alors un univers.

2004 : on fête le bicentenaire de la naissance d’Aurore Dupin. Je décide d’aller à Nohant… J’adore la maison, le domaine, la région. J’y reviens.
Je cours les bouquinistes. En dehors des romans champêtres, je n’ai encore rien lu. Je dévore les œuvres autobiographiques, dont Histoire de ma vie, dans la Pléiade. Je lis ses biographies, onze au total… Je complète la correspondance (ou presque, deux tomes restent introuvables).

2011 : j’écris « Moi Aurore Sand alias George Dupin » à partir des œuvres autobiographiques. Je frémis, je pleure au récit de l’enfance. Tant pis si l’histoire est enjolivée, elle est tellement humaine, ou plutôt inhumaine pour une enfant.

Je joue George Sand dans mon salon. Son univers rejoint un peu le mien !

Aurore et George, une vie

A G. Sand…
Ancolies et mauves luisent et poussent
dépôt incessant sur ce sol absent
et cette terre brune

La senteur du fumier en écharpe
la verdure continue de montrer
sa face vive
crie et rit, jure et jubile
sur le tapis de graminées
et le talus de plumes
riche des nourritures

Laisser encore verdure
se nourrir dès l’aube
près de la mémoire d’un lieu
long de quelques décennies
riche de quelques humeurs
et malheurs
Laisser verdure
crier ici