Etangs et littoral

Un son aigu me poursuit,
c’est le silence pourtant
qui sonne
dans l’interstice de mes osselets
et du fond de ce pavillon
pique claque et corrige
le bruit de mes pas sur le sol
entre les herbes noires
que je fauche la nuit,
alourdie d’un poids
rouge
et
blanc

Je m’entortille en voulant me démêler
me mêler au hasard
d’un dédale solide et vécu
qui m’embrume et m’ennuie
au jour le jour
dans une bousculade
qui me démet de tous mes membres
roués et décollés de moi
posés là à côté
pauvres prolongements
vertigineux
et si je me hissais vers ce sourire
qui me suit la nuit me rappelle le jour
à mes obligations
et je dérive
non je déroule mon âme
au hasard
dans un dédale exquis où je
rêve de facile exaspération
et finalement
me rengorge d’une brusque espérance
