Ecrire, dis-tu ?

Ecris ta peine, tes lointains désaccords
Ecoute soupirer tes vivants, tes absents
dans l’haleine claire des matins

Ecris pour accrocher ce que tu ne dis pas
que tu sais étendu auprès d’un temps oublié

Tu sentiras un jour une respiration
descendre le long de ton plexus
là où s’abritent les naissances,
les souffrances, les peurs et les pertes

Ecris avec force et par chance un jour
tu sentiras les choses glisser
sur la peau des étoiles que tu épies le soir
un espoir posté sous tes cils timides
ou même au coin du ciel froid
d’un été chargé de neige fondante

Ecris la vie d’un parent d’un inconnu
mais semblable à toi tu le sais tu le sens

Entends son nom sonner dans le lointain
sa naissance parait dans son évidence

Dans un lieu à toi accueillant, bienveillant
la vague roulera et te recouvrira
de ton eau de naissance

Tu ne pourras plus t’y noyer

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